Jean Lemieux
Jean Lemieux (écrivain)
Naissance |
(70 ans) Saint-Jean-sur-Richelieu |
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Nom de naissance |
Jean Lemieux
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Nationalité |
Canadienne |
Formation |
Doctorat en médecine |
Activités |
Nouvelliste, médecin, auteur de littérature pour la jeunesse, romancier
|
Site web |
jeanlemieux.com
|
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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA.
Source: Article Jean Lemieux (écrivain) de Wikipédia en français (auteurs)
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(70 ans) Saint-Jean-sur-Richelieu |
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Nom de naissance |
Jean Lemieux |
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Doctorat en médecine |
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Nouvelliste, médecin, auteur de littérature pour la jeunesse, romancier |
Site web |
jeanlemieux.com |
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Jean Lemieux est un médecin, romancier et nouvelliste québécois né à Saint-Jean-sur-Richelieu (Iberville) le .
Il écrit son premier roman, qui sera refusé par les maisons d'édition, à l'âge de 16 ans. Il complète ensuite des études en médecine à Montréal. Il exerce la médecine de 1980 à 1982 aux Îles de la Madeleine.
Il voyage ensuite pendant une année complète. Après un séjour d'une année dans sa région natale de la Montérégie, il retourne aux Îles en 1984 et y renoue avec la médecine et l'écriture. Il s'installe à Québec en 1994. L'œuvre de Jean Lemieux, partagée entre le roman, le polar et la littérature jeunesse, explore les thèmes de la quête d'identité et des liens familiaux. Ses livres ont été traduits en anglais, en espagnol et en allemand.
On finit toujours par payer a été adapté au cinéma par Gabriel Pelletier en 2012 sous le nom La Peur de l'eau. La série de romans policiers mettant en scène le sergent-détective André Surprenant fait l'objet d'une télésérie dont la première saison, Détective Surprenant: La fille aux yeux de pierre, a été produite en 2023 et mise en ligne sur Club illico le 7 décembre 2023[1].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Romans ou récits
- La Lune rouge (1991)
- La Cousine des États (1993)
- Le Trésor de Brion (1995)
- La Marche du fou (2000)
- Pas de S pour Copernic (2001)
- Les Conquérants de l'infini (2001)
- Le bonheur est une tempête avec un chien (2002)
- On finit toujours par payer (2003)
- Le Fil de la vie (2004)
- Ma vie sans rire (2006)
- Le Chasseur de pistou (2007)
- Le Mort du chemin des Arsène (2009)
- L'Homme du jeudi (2012)
- Prague sans toi (2013)
- Le Mauvais Côté des choses (2015)
- Les Clefs du silence (2017)
- Une sentinelle sur le rempart (2018)
- Les Demoiselles de Havre-Aubert (2020)
- La Dame de la rue des Messieurs (2022)
- Nos meilleurs amis sont les morts (2023)
- L'Affaire des Montants (2024)
- Nouvelles
- Retour à Saint-Malo, collectif Ici, Québec-Amérique, Montréal, 1993.
- Dernière neige, Alibis No 27, Québec 2008.
- I'll Remember April, Moebius 138, Montréal, 2013.
- Fin de partie, Collectif Crimes à la bibliothèque, Druide, Montréal, 2015.
- La Tête de violon, Alibis No 60, Québec, 2016.
- Le récollet, Collectif De racines et de mots, Septentrion, Québec, 2021.
Honneurs
[modifier | modifier le code]- 1994 : La Cousine des États, finaliste aux prix en Harmonie 1994, Desjardins jeunesse 1994 et Prix 12/17 Brive-Montréal 1994.
- 1996 : Le Trésor de Brion, Prix 12/17 Brive-Montréal 1995, Prix du livre M. Christie 1996.
- 2004 : On finit toujours par payer, Prix France-Québec Philippe-Rossillon 2004, Prix Arthur-Ellis 2004, finaliste au Prix Saint-Pacôme 2003.
- 2005 : Le Fil de la vie, Prix littéraire ville de Québec / Salon international du livre de Québec catégorie jeunesse,
- 2010 : Le Mort du chemin des Arsène, Prix littéraire ville de Québec / Salon international du livre de Québec, catégorie adulte, Prix Arthur-Ellis 2011, Prix des abonnés du réseau des bibliothèques de Québec (catégorie fiction)
- 2013 : L'Homme du Jeudi, finaliste au Prix Arthur-Ellis 2013.
- 2016 : Le Mauvais côté des choses, finaliste au Prix Arthur-Ellis 2016.
- 2018 : Les Clefs du silence, finaliste au Prix Arthur-Ellis 2018.
- 2021 : Les Demoiselles de Havre-Aubert, finaliste au Prix Arthur-Ellis 2020.
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ Club illico: Patrick Hivon excelle dans la nouvelle série «Détective Surprenant: La fille aux yeux de pierre», Guillaume Picard (), consulté le
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative à la littérature :
- Infocentre littéraire des écrivains
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A consulter en ligne
Jean Lemieux
Romain Leblanc est trouvé mort dans sa maison, aux Iles-de-la-Madeleine. Une carabine posée sur ses jambes, les portes verrouillées, tout laisse croire que l'homme s'est suicidé. Cependant, le sergent-détective André Surprenant est sceptique. Pourquoi Romain Leblanc, musicien au sommet de sa gloire, coureur de jupons notoire, et venant de faire un gros héritage, se serait-il enlevé la vie? Au fil de son enquête, André Surprenant découvre peu à peu que, dans cet archipel sauvage et coloré, chaque secret en cache un autre. Une intrigue policière riche en rebondissements et teintée d'humour, mettant en scène une galerie de personnages hauts en couleur. Un roman passionnant qui se dévore jusqu'à la dernière page.
Jean Lemieux
Vendredi 20 décembre 2013. Quand un vieil ami lui demande de venir aux Îles-de-la-Madeleine pour élucider le meurtre d’une éleveuse de moutons et de son chien, André Surprenant s'envole sans hésiter, mais avec un certain sentiment d’urgence. Il a promis à sa blonde qu’il serait rentré pour Noël. Sur place, jumelé à une jeune enquêtrice de la SQ sans expérience mais douée, Surprenant commence le bal des interrogatoires. Le conjoint charismatique mais louche, la meilleure amie exploitée, l’ex-mari antipathique, le faux frère jaloux, l’animatrice de télé aux liens douteux : personne n’a d’alibi très solide. Surtourisme, spéculation foncière, tensions familiales, les pistes s’accumulent au même rythme que la neige. Surprenant est hanté par les révélations récentes de sa mère, qui lui a enfin confié les circonstances de sa conception. Sa mère flouée, cette femme assassinée, sa collègue intimidée… les destins des femmes autour de lui s’amalgament, le poussent à penser autrement et, qui sait, lui permettront peut-être de résoudre l’affaire.À 6 h 53, ce matin-là, Surprenant sommeillait à côté de sa blonde, avenue De l'Épée, quand son cellulaire avait sonné. Le nom affiché sur l'écran, «Platon Longuépée», l'avait illico tiré du lit. Il murmura «Un instant» et alla se réfugier dans son bureau. - Qu'est-ce qu'il y a, Platon? Le policier s'attendait à une quelconque complication médicale, à une demande imprévue, certainement pas au meurtre par balle, dans le chemin des Montants, aux Îles-de-la-Madeleine, de celle que son ami et ex-entraîneur de hockey décrivit comme sa belle-fille ou sa nièce par alliance. - Ta vie a l'air compliquée, soupira Surprenant. Tu n'es plus avec Gloria? - Avec l'Anglaise, ça a fini comme le livre de MacLennan: deux solitudes. Là, je suis accoté avec la deuxième femme de mon ex-beau-frère. Ça fait que Florence, j'en étais venu à la considérer un peu comme ma fille. - Pourquoi tu m'appelles? - Cette histoire-là, y'a juste un amariné comme toi qui peut tirer ça au clair.
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Un soir d’automne, un restaurateur de la Petite-Italie est abattu. Détail troublant: son cadavre a été amputé de la main droite. S’agit-il de l’œuvre d’un psychopathe ou d’un règlement de comptes lié à la mafia sicilienne ? André Surprenant, nouvellement arrivé au sein de l’escouade des crimes majeurs du SPVM, tentera de démêler l’écheveau de cette enquête, dont les ramifications semblent s’étendre à sa propre histoire familiale. Tandis qu’il essaie de faire la lumière sur son passé, mais aussi sur l’identité de celui que la presse a baptisé « l’amputeur des ruelles », les victimes s’accumulent. Et, chaque fois, non loin des cadavres, on trouve une mystérieuse branche d’amélanchier.
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Un soir d'août, le gérant d’une boutique de prêt sur gages de Montréal est abattu d'une balle dans la tête. André Surprenant, sergent-détective aux crimes majeurs du SPVM, est appelé sur les lieux bien qu’il soit en vacances. Pourquoi? La victime est née aux Îles-de-la-Madeleine et Surprenant s’apprête justement à s’y rendre avec sa famille pour jouir de quelques semaines de repos dans l'archipel où sa carrière d’enquêteur a pris son envol. Au grand dam de sa blonde Geneviève, il y est plongé dans une affaire complexe, où les cadavres s'accumulent. Havre-Aubert, les buttes des Demoiselles, la Grave avec ses cafés, ses touristes et sa marina, deviennent bientôt le centre d’une toile d’influences qui s’étend jusqu’à New York, Niagara, Montréal et Puerto Plata. À moins qu’il ne s'agisse d’une histoire de famille? Surprenant, en short, chemise hawaïenne et sous son célèbre galurin, prend l’air salin et fait parler les gens.
Jean Lemieux
J’ai soixante-trois ans, bientôt soixante-quatre. J’écris ces pages dans la chambre de garde de l’hôpital psychiatrique où je travaille depuis vingt-trois ans. Dans six mois, je quitterai l’établissement pour prendre, sinon une retraite définitive, du moins un long congé après lequel j’évaluerai si j’ai envie de pratiquer quelques heures par semaine la médecine. J’arrive, pour paraphraser Miron, au bout d’un long voyage abracadabrant. Qu’est-ce qui pousse un jeune sain d’esprit à devenir médecin? Que ressent-on quand on pénètre dans un laboratoire d’anatomie peuplé de 41 cadavres? Quand on entreprend sa première garde d’interne? Quand on doit annoncer à des parents que leur fils est en état de mort cérébrale, à un patient de 44 ans en pleine forme que son échographie révèle une masse au pancréas? Que vit un médecin au quotidien? Dans un récit intime et émouvant, Jean Lemieux revient sur son parcours d’omnipraticien, de ses débuts aux Îles-de-la-Madeleine jusqu’à ses années de pratique en milieu psychiatrique. Il nous emmène avec lui pendant ses gardes de nuit et dans son combat de chef de service aux prises avec la réforme du système de santé. Ce faisant, il nous livre une réflexion personnelle sur le passage du temps, la vie et la mort.
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1965. Une société en évolution, un ado qui se cherche, une cousine en visite.... Michel et sa cousine Sandra ont passé bien des étés de leur enfance ensemble, mais cette année, ils ont quinze ans et tout est différent. L’histoire de leur famille exilée en partie aux États-Unis prend maintenant tout son sens. Les chicanes de Gerry et Maureen, les conflits père-fils, les trahisons et les rêves brisés se dévoilent au son des musiques d’Elvis et des Beatles, lors de cette noce de juillet 1965.Vision de cauchemar, Francine marche dans le sentier qui longe les joncs, souriante, fraîche sous une chemise blanche et une jupe accordéon. Elle se dirige vers le chalet, tête haute, avec la simplicité triomphante des victimes d’injustice. Je reste planté sur le gazon, muet. L’apparition de Francine ne fait pas partie du scénario. J’aurais dû la prévoir. C’est une amie de la famille. Ce n’est pas parce que j’ai eu l’indélicatesse de rompre avec elle une semaine avant le mariage qu’elle se priverait du plaisir de venir saluer mes parents et m’observer en compagnie de la Reine du Massachusetts. Francine aborde ma mère, l’embrasse. Elle partage avec son ex-belle-mère son émotion de maman qui marie sa fille. Malgré ses quinze ans, elle connaît les sentiments des adultes. Elle est comme ça depuis toujours. Au père et à la mère, elle était toujours la mère. Moi, je ne faisais pas un bon père. J’étais le docteur, le bébé, le curé, n’importe qui sauf le père. J’ai même été le chien.
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Alors que le Festival de jazz bat son plein et que Montréal ondoie sous la canicule, un médecin est poignardé et scalpé dans une clinique du centre-ville. La scène de crime livre quelques éléments déroutants : des blocs de bois évoquant un groupe terroriste, un ordinateur trafiqué, un dernier patient introuvable. Le sergent-détective André Surprenant fouille le passé de la victime : le docteur Pereira menait-il une double vie ? Sa veuve est séduisante, mais dit-elle la vérité ? L’affaire est complexe. Entre les références à la crise d’Octobre et les mystères entourant la construction du nouveau CHUM, Surprenant se trouve une fois de plus confronté à l’événement qui a bouleversé son enfance : la disparition de son père en 1970. Mais il y a pire. Coincé entre les intérêts des multinationales, des appareils politiques, des services de renseignement et les conflits au SPVM, Surprenant comprend bientôt que lui et ses proches sont en danger.Quinze minutes plus tard, les quatre sergents-détectives se retrouvaient dans ce qui était devenu au fil des mois leur quartier général : le « bureau » de Surprenant. Le terme ne désignait pas une pièce fermée mais plutôt, dans une salle commune, un espace de travail séparé de ses pareils par des demi-cloisons amovibles. Le lieu présentait trois attraits : il y régnait un ordre relatif, Surprenant l’avait muni d’une machine à espresso et d’un grand babillard sur roulettes, « emprunté » à l’escouade antigang. Pour l’heure, Guzman, qui chantonnait Ça plane pour moi depuis cinq minutes, y épinglait des photos de la scène de crime pendant que Brazeau, Sasseville et Surprenant dégustaient des cappuccinos. — Qu’est-ce qui se passe en haut ? demanda Sasseville en faisant allusion à la passe d’armes entre Guité et Lajeunesse. — Ce qui est sûr, c’est que ça dépasse le service, dit Surprenant. C’est au-dessus, l’hôtel de ville ou Québec. En attendant, faut avancer. — Allez, on se magne le cul ! lâcha Brazeau, qui aimait les vieux films français. Guzman épingla sa dernière photo, un gros plan de la tête scalpée de Andrew André Pereira. Surprenant ajouta trois fiches cartonnées, l’une marquée « Américain – draft dodger ? », l’autre « Maxime Trottier-Lefebvre », la dernière « FLQ-Bloc québécois ». Sasseville y alla d’une contribution, « Dominique Bernier », écrite en cursives sages et rondes. Guzman apporta son grain de sel : — Les Indiens ? Le gars a été scalpé, non ? — Ça plane pour moi, hou hou hou hou, chanta Brazeau pour le narguer. — Vous ne me prenez pas au sérieux ? Il est où, le scalp ? C’est quand même pas banal. — Ce qui est important, c’est le vol, dit Surprenant. Le reste, c’est de la poudre aux yeux.
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Un an après avoir quitté les Îles-de-la-Madeleine pour s’installer à Québec, le sergent André Surprenant doit enquêter sur un délit de fuite troublant. Le cadavre d’un garçon de 12 ans, happé alors qu’il roulait à bicyclette, est retrouvé trois jours plus tard dans une rivière. Faute de témoins et d’indices, le dossier est rapidement fermé. Deux ans après l’accident, un fait nouveau éveille les soupçons de Surprenant et, contre l’avis de ses supérieurs et de ses proches, il reprend la traque du chauffard. Ses intuitions sont-elles fondées ? Se laisse-t-il entraîner par ses propres démons ?
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Lorsque, une nuit d’octobre, une jeune femme est assassinée de façon mystérieuse aux Îles-de-la-Madeleine, le sergent André Surprenant refuse de croire au scénario trop lisse vers lequel pointent les indices. Il cherchera plutôt à percer les secrets des insulaires de cet univers clos et venteux, et ses méthodes peu orthodoxes l’emmèneront à tirer des conclusions imprévues.Devant Surprenant, par-delà la masse sombre du Gros-Cap et les lumières de Havre-Aubert, la lune veillait au milieu des nuages. Sous cet éclairage laiteux, la mer dansait une bacchanale sinistre. Surprenant pensa que les policiers étaient les prêtres d’un monde sans avenir et sans dieux. À la justice éternelle, ils tentaient d’en suppléer une autre, immédiate, tangible. Aussi illusoire qu’elle puisse paraître, cette quête était la sienne. Il passa en revue les détails de la scène du chemin Boudreau, le corps nu de la jeune fille, les coquillages répandus sur son ventre, ses mains liées derrière le dos, sa nuque brisée, son attitude de suppliciée. Il s’aperçut qu’il pouvait commencer à mettre des mots sur l’impression qu’il avait ressentie sur les lieux du crime. Le cadavre de Rosalie Richard n’avait pas été abandonné dans ce lieu de façon fortuite. Psychopathe ou non, le meurtrier s’était livré à une mise en scène.
Jean Lemieux
Par un matin d’automne menaçant, François Robidoux prend le traversier pour effectuer sa visite mensuelle à l’Île d’Entrée, aux Îles-de-la-Madeleine. Mais le mauvais temps se met de la partie et le jeune médecin doit passer la nuit sur place. Il découvrira alors les dessous du passé des insulaires. Et lorsqu’on repêchera un cadavre au pied du Cap d’Enfer, il comprendra que c’est par la mise à jour de ce passé qu’il échappera à son destin.Elle s’arrête. Sous une branche, une trouée s’enfonce vers la gauche. Elle retrouve, entre les trois saules, la cabane qu’elle a un jour saccagée avec ses frères. Elle allonge la main, caresse les troncs velus. Les enfants ont déplacé l’échelle et fabriqué un toit avec un bout de cabine de bateau. Elle grimpe et découvre, entre les branches, la mer et le Cap d’Enfer. Elle s’assoit dans un fauteuil humide dont les ressorts lui mordent les fesses. Elle rit en serrant contre elle le pantalon. Elle écoute les vagues qui crèvent contre la falaise. Elle palpe un arbre : le trou est toujours là. Soigneusement, elle roule le pantalon et l’enfouit dans la cache de son enfance. Un frisson la traverse. Elle saute de son perchoir et court à toutes jambes vers la maison. À la sortie du bois, une main agrippe son poignet.
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Qui n’a pas un jour rêvé de partir à la recherche d’un trésor caché sur une île déserte ? Venez jouer les aventuriers en compagnie d’un trio d’adolescents bien décidés à élucider les secrets d’un célèbre corsaire ! Guillaume Cormier, dix-sept ans, a la maladie des épaves. Habitant les îles de la Madeleine, ce fou de plongée retourne inlassablement les fonds marins à la recherche d’un indice qui pourrait le mener vers un fabuleux trésor. Disons que ça l’occupe tandis qu’il attend le retour d’Aude, son amoureuse de Québec qu’il n’a pas revue depuis plusieurs mois... Son ami Jean-Denis se moquait gentiment de ses efforts, jusqu’au jour où Guillaume a mis la main sur une petite croix argentée, au dos de laquelle sont gravées de mystérieuses inscriptions. Cela pourrait-il avoir un lien avec le trésor d’Henry Ratcliffe, le pirate de Boston ? Et si les trois amis n’étaient pas les seuls à mener cette chasse au trésor ?
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Un mercredi de printemps, à Prague, Patrick Robillard, étudiant en littérature, assiste à un concert de musique de chambre. À la clarinette, Eva, dont il devient sans remède, totalement, amoureux. Pour la conquérir, il se coiffera d’un tricorne écarlate, découvrira Mozart, fera mine de se défenestrer, prolongera son séjour à l’étranger et s’improvisera écrivain.Onze ans, deux enfants et un roman plus tard, Eva et lui ne ressemblent plus à l’indestructible bête bicéphale et quadrupède qu’ils étaient devenus en arpentant les rues de Prague... Peut-on traverser les décennies sans rencontrer de brume? Leur mariage est-il en meilleur état que leur lave-vaisselle ? Patrick remonte le fil de leur histoire pour trouver l’origine de la faille qui les sépare. Est-ce la faute du deuxième trompette qui courtise Eva ? De Mozart, la Musique incarnée? A-t-il lui-même changé, perdu quelque chose?Patrick est déterminé à élucider la question et à reconquérir sa belle. Il remet son tricorne : c’est la guerre.